samedi 26 février 2011

Rossignol



Je suis bien.
Je ne sais pas quelle heure il est, ni où je suis. Je ne sais pas grand chose mais je suis bien. Je m'éveille doucement sur la lune, ou sous la mer. Il fait jour et nuit, froid et chaud. Mon corps est plus lourd que d'habitude, engourdi et désorienté. Tout semble un peu flou. Je ne ressens ni douleur ni inconfort, plutôt un halo de douceur rayonnant autour de mon ventre au rythme des battements de mon cœur. Mes membres flottent partout autour de moi. Je suis bien.
Je distingue un son. Une voix. Une voix de femme. Je ne comprends pas les mots qu'elle prononce mais elle est très douce, elle a l'air de vouloir me rassurer. Ça m'inquiète. 

Je tente d'ouvrir les yeux, ils ne répondent pas. La voix de femme me répète les mêmes mots rassurants. Je remarque au loin d'autres voix beaucoup moins rassurantes. Des cris. Je ne comprends pas non plus ce qu'ils disent. Je tente encore d'ouvrir les yeux, mais la luminosité aveuglante m'en empêche. J'entends un tapotement lointain. Le son se rapproche. On dirait un hélicoptère. La voix de femme change de mots. Il y a une autre voix, un homme. Moins doux, il a l'air pressé et sa présence ne me rassure pas du tout. Il me semble que petit à petit, mon bien-être se change en malaise. Au prix de grands efforts, j'arrive enfin à ouvrir un œil. Je ne vois que du ciel et un objet rouge, tout près de mon visage. Je connais cette chose de plastique rouge. Au loin une femme crie "Oh mon dieu !". Je commence à avoir froid partout. Mon malaise devient angoisse. Je tente en plissant l'œil de lire une inscription blanche sur l'objet rouge. Rossignol. Rossignol, c'est ma chaussure de ski. Que fait elle à cet endroit. Mon pied. C'est impossible. Je me crispe. Je.




Ce texte a été écrit à la demande de Jérôme Rebotier en vue d'un futur projet... à suivre.

vendredi 25 février 2011

WEE-SHEE


Québec, 24 février 2011, minuit. Après mon concert au théâtre du Petit Champlain, je retrouve des amis au Cercle, une galerie-bar-boîte agréable à partir du second rhum, dans laquelle Sheezer, un groupe de cinq nièces de Toronto reprend les grands tubes du groupe Weezer en frappant et chantant fort. Moi je ne connais pas Weezer alors je n'ai même pas le plaisir de me souvenir des versions originales. C'est un peu nul mais drôle. Et sympa.






Au bout de quelques minutes d'une conversation ayant pour thème mon incompréhensible méconnaissance du groupe Weezer, Francis, amical ami d'ami, me fait une étrange révélation qui j'espère ne changera pas le cours de ma vie.
Il y a quelques années, à la période où mon second disque venait de sortir au Québec et passait sur Radio Canada, Francis et son amie se promenant en forêt la main dans la main ont trouvé un chat abandonné. Profondément touchés par la solitude du matou et sans doute en quête d'un futur commun, ils ont décidé d'en faire leur enfant, et l'ont baptisé... Albin. 
Mais à mieux y regarder, le chat avait une chatte, faisant du chat une chatte.
Qu'à cela ne tienne, la chatte s'est appelée Albin.



Weezer - Sheezer
Chat - Chatte


Malheureusement cet étonnant compte de fées n'a pas eu la fin réglementaire : Albin est morte il y a trois mois dans leur sèche-linge.
Cuite.

jeudi 10 février 2011

CoO CoO




réalisation Julien Ravoux
assistante réalisation Emmanuelle Gachet
avec Antoine Romana
maison : CcO Architectes
musique : Albin de la Simone

produit par CoO Architectes
http://www.cooarchitectes.blogspot.com/

Une telle maison méritait bien un premier rôle, non ?